L'objectif de cette campagne océanographique française est d'évaluer l'abondance du stock de coquilles Saint-Jacques (et le cas échéant de déterminer la présence d'une algue toxique) en baie de Seine.
La campagne COMOR se déroule en baie de Seine étendu, comprenant la partie des eaux territoriales françaises (de la côte normande à la limite des 12 milles) et la zone appelée "Proche extérieur" (de la limite des 12 milles au parallèle 49°48N) (Figure 3). Son objectif principal vise à proposer des estimations de la biomasse exploitable, d'un indice quantitatif du recrutement (prochaine génération à entrer dans les captures) et du pré-recrutement (dernière génération née, non encore accessible de par leur taille aux engins de pêche), et des paramètres de croissance. Les données issues de ces campagnes servent ainsi de support direct aux décisions de la « Commission coquilles » du Comité Régional des Pêches Maritimes et Elevages Marins, avant l'ouverture de la saison de pêche, et aux mesures de gestion adoptées par l'Administration des Pêches. De plus, ces données servent régulièrement de base pour la rédaction d'avis (expertise de la pêcherie dans le cadre des accords franco-britanniques pré et post Brexit, impact de l'extraction de granulats marins, impact de clapages en mer, etc) sollicités par les autorités administratives (préfectures, DDTM, DIRM, Direction des Pêches Maritimes).
Campagne COMORLa campagne scientifique COMOR, a pour objectif d'évaluer annuellement l'abondance du stock de coquilles Saint-Jacques afin de mettre en œuvre par la suite les mesures nécessaires pour garantir un stock durable de la ressource. C’est une référence pour la profession, dû à son historique de 54 campagnes réalisées depuis 1978 menée par IFREMER. Nous avons certainement le plus grand gisement de l’espèce Pecten maximus au monde. Désormais c’est à nous de le gérer, en stabilisant l’effort de pêche, valorisant encore mieux le produit et permettre de pérenniser cette pêcherie. Des résultats records ont été annoncé cette année par rapport à l’année dernière. On a atteint un seuil encore jamais atteint de 100 000 tonnes de coquilles dans la baie, promesse faite par notre président Mr ROGOFF il y a des années ! Toute la Baie est riche en coquilles, on retrouve les jeunes coquilles qui était très abondantes l’année dernière (1 an) ont atteint cette année la taille commerciale (2 ans), soit la taille minimale pour être vendue. On retrouve de nouveaux des juvéniles (coquille de 1 an) qui grandiront elles aussi d’ici à l’année prochaine. La zone qui était en jachère l’année dernière est abondante de coquille de 3 ans car elles n’ont pas été pêchées l’année dernière. La zone de jachère permet à la fois de protéger les juvéniles (coquille d’1an) mais aussi de permettre aux coquilles de se reproduire plusieurs fois (quand elles ont 2 et 3 ans). Dans les zones à l’extérieur de la Baie de Seine (Large et Proche Extérieur) c’est également une année record, la biomasse à doubler par rapport à l’année dernière (15 000 tonnes en 2023 contre 35 000 tonnes en 2024. Quand la Baie de Seine va bien, l’extérieur aussi ! En 20 ans, la ressource en Coquille St Jacques en Normandie, inexistante au départ, n’a fait que de croître. On peut dire qu’on a trouvé un équilibre entre le nombre de navire de pêche à la CSJ et la ressource disponible, grâce à la science et les nombreux efforts des pêcheurs. |
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DES PÊCHES MARITIMES ET DES ÉLEVAGES MARINS NORMANDIE |
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